L’annonce de Bambu Lab a surpris toute la communauté impression 3D. À peine la H2S dévoilée, voici déjà la H2C, accompagnée d’une nouveauté majeure : le système Vortek. Promis comme une solution pour supprimer les purges lors des impressions multimatériaux ou multicolores, ce dispositif intrigue autant qu’il enthousiasme. Mais concrètement, qu’est-ce que cela change ?
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Le problème des purges en multi-matériaux
Les systèmes multi-filaments actuels (AMS de Bambu, Palette, etc.) fonctionnent sur un principe simple : charger un filament, puis le remplacer par un autre.
Le souci ? À chaque transition, un mélange des deux filaments apparaît dans la buse. Pour retrouver une extrusion “propre”, il faut purger plusieurs dizaines de centimètres de filament.
Résultat : un important gaspillage de matière, du temps perdu, et des impressions plus coûteuses.
La solution proposée : le système Vortek
Le Vortek change radicalement l’approche. Plutôt que de remplacer le filament dans la même buse, il remplace l’ensemble du hotend.
Chaque hotend est dédié à un matériau spécifique, et contient :
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une buse + heatbreak,
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un capteur thermique et un PCB intégré,
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le tout relié par une technologie de chauffage inductif.
Ce système permet :
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une montée en température ultra-rapide (moins de 8 secondes),
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une communication sans connecteurs physiques, plus fiable,
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un alignement micrométrique pour éviter toute dérive d’impression.
En pratique, cela veut dire que lorsqu’on change de filament, il n’y a pas de mélange dans la chambre de chauffe → donc plus de purge nécessaire.


Les avantages du Vortek
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Zéro waste : suppression quasi totale des déchets de purge.
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Compatibilité multi-matériaux : chaque hotend peut être adapté à un filament (par ex. buse laiton pour PLA, buse ruby pour filaments chargés en fibre).
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Gain de temps : transitions plus rapides, sans tours ou lignes de purge.
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Fiabilité accrue : pas de connecteurs mécaniques fragiles, système compact et automatisé.
Les limites à prendre en compte
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AMS toujours nécessaire : le chargement/déchargement des bobines reste géré par l’AMS, ce qui reste lent pour certains matériaux.
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Flexibles (TPU, TPE) : difficiles à gérer dans l’AMS, même si le Vortek réduit la purge.
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Pas de mélange de couleurs : contrairement à certaines têtes “mixing”, impossible de faire des dégradés ou fusions progressives.
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Entretien multiplié : moins de purge, mais plus de hotends à calibrer et à entretenir.
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Durabilité à éprouver : un hotend compact de 10 g avec PCB intégré, soumis à de fortes températures, reste une technologie jeune.
Mon analyse personnelle
Le système Vortek est une réelle avancée. Pour les impressions multicolores ou multimatériaux classiques (PLA, PETG, ABS), il résout un des plus gros problèmes : la purge et le gaspillage associé.
Il offre aussi un gros atout pour les filaments abrasifs, avec la possibilité de dédier un hotend spécifique.
En revanche, il ne faut pas le voir comme une solution miracle universelle. Les flexibles, composites exotiques ou la dépendance à l’AMS resteront des points bloquants pour certains usages.
En somme, le Vortek représente une révolution ciblée : il optimise ce qui posait le plus de problème (la purge), mais n’efface pas toutes les contraintes du multi-matériaux.
Conclusion
Avec la H2C et son système Vortek, Bambu Lab continue d’innover et de surprendre.
La promesse du multimatériaux sans purge est séduisante et semble, sur le papier, largement tenue.
Reste à voir dans les prochains mois comment la communauté adoptera ce système, et si la fiabilité et la compatibilité annoncées se confirment dans la pratique.
👉 Et vous, pensez-vous que le Vortek est une révolution ou une évolution intermédiaire ?
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