Si vous voulez l'acheter : https://procolored.eu/fr/products/rouleau-dimprimante-dtf-a-13-tetes-simples
L’impression textile à domicile a longtemps reposé sur le papier transfert et le vinyle. Ces techniques, bien que pratiques et accessibles, montrent rapidement leurs limites en termes de qualité, de durabilité et de rendu des couleurs. Avec l’arrivée des imprimantes DTF (Direct to Film), le domaine de la personnalisation textile franchit un nouveau cap. J’ai eu l’occasion de tester la Procolored F13, une machine dédiée à ce procédé, accompagnée de son four et de ses consommables. Retour sur cette expérience.
Qu’est-ce que l’impression DTF ?
La technologie DTF consiste à imprimer un motif directement sur un film plastique spécial à l’aide d’encres pigmentées, complétées par une couche de blanc opaque. Une poudre thermoadhésive est ensuite appliquée sur l’encre encore humide, puis fixée par chauffage. Enfin, le motif est transféré sur le textile choisi grâce à une presse à chaud.
Cette méthode se distingue du papier transfert classique par plusieurs avantages majeurs :
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Compatibilité avec les textiles foncés grâce à l’encre blanche
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Durabilité accrue au lavage, sans craquelures ni estompage rapide
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Souplesse et confort du motif imprimé, sans effet plastique rigide
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Large compatibilité textile (coton, polyester, nylon, jeans, lycra, etc.)
En contrepartie, le procédé nécessite du matériel spécialisé, un entretien régulier et un budget plus conséquent.
La Procolored F13 : caractéristiques et prix
La version testée, la F13, est livrée dans un kit complet comprenant :
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L’imprimante (format A3)
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Un four dédié à la fixation de la poudre
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Un lot d’encres pigmentées (CMJN + blanc)
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De la poudre thermoadhésive
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Un rouleau de film PET adapté
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Le logiciel Pro RIP (compatible uniquement Windows)
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Plusieurs accessoires d’entretien et de maintenance
Le prix annoncé avoisine 3500 €, auxquels il faut ajouter une presse à chaud (non incluse).
L’imprimante elle-même intègre des dispositifs utiles, comme un système de circulation de l’encre blanche pour éviter les dépôts, un cutter intégré pour le film et une surface d’impression en format A3, bien adaptée aux vêtements et accessoires.
Mise en route et configuration
L’installation de la machine demande un peu de préparation. Après unboxing, il faut :
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Installer les pilotes et le logiciel RIP sur un PC Windows.
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Remplir les réservoirs d’encre et amorcer les têtes d’impression avec des seringues fournies.
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Installer le rouleau de film PET sur son support.
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Vérifier la qualité d’impression par un test de buses.
Le logiciel RIP permet d’importer les visuels, de gérer le profil d’impression, le miroir nécessaire au transfert, et les couches d’encre (couleur + blanc).
L’utilisation est facilitée par des tutoriels vidéo intégrés sur la clé USB fournie, bien que ces ressources soient en anglais.
Le rôle essentiel du four DTF
Le four fourni dans le kit est indispensable. Après impression, la poudre thermoadhésive doit être fixée en chauffant le film imprimé à une température comprise entre 100 et 160°C pendant environ 150 secondes.
Ce passage permet à la poudre de se polymériser et de préparer le motif pour le transfert définitif. Sans cette étape, l’adhérence sur le textile serait insuffisante.
Premiers essais : résultats et qualité
Après plusieurs impressions test, les résultats sont particulièrement convaincants :
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Les couleurs sont vives et stables, même sur fond sombre.
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Les impressions restent souples au toucher, sans rigidité excessive.
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Les textiles extensibles comme le lycra conservent leur élasticité, sans déchirure du motif.
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La tenue au lavage apparaît bien meilleure que celle des papiers transferts classiques.
J’ai pu personnaliser avec succès des t-shirts, sweats, sacs à dos, tote bags et même des coussins. Le rendu final rivalise avec des produits achetés dans le commerce, ce qui ouvre la voie à des projets semi-professionnels ou artisanaux.
Contraintes et entretien
Si l’utilisation se révèle plus simple que prévu, elle reste plus exigeante qu’une imprimante classique :
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Entretien régulier indispensable pour éviter l’obstruction des buses, surtout avec l’encre blanche.
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Consommables onéreux : les encres pigmentées, la poudre et les films PET coûtent sensiblement plus cher que les fournitures d’un transfert jet d’encre classique.
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Dépendance à un PC Windows pour utiliser le logiciel RIP.
Ces contraintes sont compensées par la qualité professionnelle du rendu, mais doivent être prises en compte avant un investissement.
Conclusion : une technologie prometteuse
Tester la Procolored F13 m’a permis de mieux comprendre pourquoi la technologie DTF séduit de plus en plus les créateurs et artisans textiles. Le processus demande un peu de rigueur et un budget conséquent, mais le résultat est bluffant : couleurs éclatantes, solidité au lavage, compatibilité avec une grande variété de textiles.
Cette imprimante n’est clairement pas destinée au loisir occasionnel mais plutôt à ceux qui souhaitent se lancer dans la personnalisation textile sérieuse, que ce soit pour un projet entrepreneurial ou pour une production créative régulière.
Je poursuivrai prochainement avec un article dédié à l’entretien et aux routines de maintenance, car c’est un aspect crucial pour prolonger la durée de vie d’une machine DTF.
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