Snapmaker a lancé sa nouvelle machine, la U1, à travers une campagne Kickstarter. J’ai eu l’opportunité de tester une version bêta de cette imprimante avant sa commercialisation. Cet article revient sur mes observations, en insistant autant sur les points positifs que sur les limites rencontrées.
Kickstarter (lien affilié) : https://snapmaker-u1-color-3d-printer.kckb.me/technapa
Une machine issue d’une marque établie
Contrairement à certains projets Kickstarter plus incertains, Snapmaker bénéficie déjà d’une expérience reconnue dans le domaine. Cette U1 se veut un prolongement de cette expertise, avec un positionnement clair : une imprimante multimatière et multicolore accessible à un public large.
Conception et accessoires
La machine est livrée avec plusieurs éléments intéressants :
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Quatre têtes d’outils interchangeables.
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Un système de support de bobines pensé pour être pratique.
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Un feeder plastique assurant l’alimentation automatique en filament.
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Quelques accessoires complémentaires (buse de rechange, petites plateformes de nettoyage, clips pour tubes PTFE).
Le châssis semble globalement robuste. On note l’utilisation de tiges en carbone sur l’axe X, un choix qui peut surprendre mais qui reste pertinent pour la légèreté.
Mise en service
Le montage est simple : retrait de vis de transport, fixation des supports de bobines et mise en place des tubes PTFE. L’interface utilisateur, bien que perfectible, permet une connexion rapide au Wi-Fi et une calibration sans complication.
À noter : pour l’instant, seuls l’anglais et le chinois sont disponibles dans les menus.
Expérience d’impression
Durant mes essais, la U1 a permis d’imprimer plusieurs types de filaments :
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PLA et PETG : résultats corrects dès la première couche, avec une précision dimensionnelle satisfaisante.
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TPU 95A : géré sans difficulté majeure.
- ABS : pas de soucis
- ASA : difficile
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Nylon PA-CF : malgré quelques soucis d’adhérence au départ, l’impression a abouti, ce qui est notable pour une machine de ce type.
La gestion du multicolore repose sur un système de purge relativement limité : quelques secondes de purge uniquement lors du changement de filament. Cela permet d’économiser du matériau, mais impose d’accepter un peu de mélange résiduel.
Limites et points d’attention
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Le caisson, prévu pour mars 2026, n’est pas encore disponible. Pour certains filaments techniques, cette absence limite l’intérêt immédiat.
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L’interface logicielle manque encore de maturité : transfert de fichiers parfois capricieux et options encore incomplètes.
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Le bac de purge est jugé trop petit et de qualité moyenne. Snapmaker a annoncé travailler sur une version améliorée.
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L’écran fixe, non orientable, peut être un frein en termes d’ergonomie.
Fiabilité et maintenance
Après deux mois d’utilisation régulière, la machine s’est montrée stable et fiable, malgré son statut de version bêta. Comme toujours, un entretien régulier (nettoyage et calibration ponctuelle) reste essentiel.
Conclusion
La Snapmaker U1 propose une approche intéressante du multimatériau et du multicolore. Elle n’est pas sans limites — notamment l’absence de caisson à court terme et certains choix de conception perfectibles — mais elle s’inscrit comme une machine polyvalente, adaptée à un usage varié.
Reste à voir comment la version finale corrigera les défauts identifiés lors de ce test.
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