Le marché des scanners 3D a beaucoup évolué ces dernières années, mais trouver un appareil réellement performant à moins de 400 euros restait jusqu’ici un défi. Avec l’Inspire 2, Revopoint promet un scanner compact, mobile, précis et simple à utiliser, destiné aussi bien aux amateurs de modélisation qu’aux créateurs qui souhaitent numériser rapidement des objets pour l’impression 3D. J’ai longuement testé cet appareil dans différentes conditions, à la fois sur ordinateur et sur smartphone, pour vérifier ce qu’il a réellement dans le ventre. Voici mon retour complet.
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Un scanner compact au positionnement accessible
L’Inspire 2 est proposé aux alentours de 373 euros dans sa version standard, un tarif particulièrement contenu pour un scanner 3D revendiquant une précision maximale de 5 microns. La version premium que j’ai testée ajoute plusieurs accessoires utiles, notamment un kit mobile avec powerbank, un support pour smartphone, une mini table tournante, des marqueurs, des filtres polarisants pour l’extérieur et un plateau de calibration. L’ensemble reste très léger, facile à transporter et pensé pour être utilisé aussi bien en intérieur qu’en mobilité.
Revopoint met en avant plusieurs atouts : double mode de scan (lignes infrarouges et lumière structurée), capacité à numériser des surfaces sombres ou réfléchissantes, utilisation sans marqueur pour la plupart des objets, capture couleur et compatibilité mobile via connexion WiFi. Sur le papier, les promesses sont nombreuses ; le plus intéressant est évidemment de voir comment cela se traduit en pratique.
Mise en route et calibration : rapide et efficace
L’installation commence par le logiciel Revo Scan (ou Revo Studio selon la fonction souhaitée), ici en version 5.2. Une mise à jour automatique du firmware du scanner est proposée dès la connexion en USB, ce qui garantit que l’appareil tourne avec les dernières optimisations.
Avant le premier scan, il est conseillé de calibrer le scanner. Revopoint fournit une plaque de calibration en verre texturé, similaire à ce que l’on trouve sur les modèles de gamme supérieure comme le Mini ou le Range. La procédure est guidée pas à pas : il suffit de suivre les positions indiquées à l’écran pour aligner le scanner et valider la calibration. En quelques minutes, l’appareil est prêt à fonctionner.
Première prise en main : un flux de travail simple et clair
Pour évaluer la précision de l’Inspire 2, j’ai commencé par scanner une statuette imprimée en 3D. Le processus se déroule en deux étapes : numérisation puis traitement des nuages de points.
En mode "scan par caractéristiques" (sans marqueurs), l’Inspire 2 s’en sort très bien. Le suivi reste stable tant qu’on ne bouge pas trop vite autour de l’objet. Le logiciel signale automatiquement la bonne distance de capture, ce qui facilite l’apprentissage. Il est souvent nécessaire de faire plusieurs scans pour capturer toutes les faces d’un objet, mais l’alignement automatique fonctionne étonnamment bien. Même avec quatre scans séparés, le logiciel a réussi à les fusionner sans intervention manuelle.
Nettoyage et fusion des scans : un contrôle très fin
L’étape suivante consiste à nettoyer chaque nuage de points : suppression des éléments parasites, détection des points isolés, gestion des chevauchements et isolation des morceaux flottants. Tout se fait directement dans Revo Scan, avec la possibilité de travailler en automatique ou en manuel pour un contrôle précis.
La fusion des scans est souvent un moment critique sur les appareils d’entrée de gamme. Ici, l’alignement automatique a fourni un résultat fiable à plusieurs reprises, ce qui évite d’avoir à placer manuellement des points de correspondance. Une fois fusionné, le modèle peut être converti en maillage. Deux options sont proposées : rapide ou haute qualité. Choisir la qualité maximale allonge le temps de traitement, mais permet d’obtenir un modèle plus fin et propre.
J’ai pu constater que réduire la distance entre les points améliore nettement la précision, au prix d’un temps de calcul plus important. Sur mon PC équipé d’une RTX 4060, les traitements restaient toutefois raisonnables.
Une précision surprenante pour ce niveau de prix
Après affinage, le modèle généré est très convaincant : bonne restitution des détails, peu de pertes sur les surfaces complexes et un maillage propre après correction manuelle des trous restants. En insistant davantage sur les réglages haute qualité, on peut atteindre une finesse étonnante compte tenu du budget. Le rapport qualité/prix apparaît ici particulièrement solide.
Il faut néanmoins s’investir un minimum dans le post-traitement. Comme souvent avec les scanners 3D, la qualité finale dépend autant du matériel que de la rigueur mise dans le nettoyage des nuages de points.
Mode mobile : une utilisation réellement pratique
L’un des points forts de l’Inspire 2 est sa compatibilité mobile. Grâce à la batterie externe fournie dans le kit premium et au support pour smartphone, il est possible d’utiliser le scanner sans ordinateur.
Le fonctionnement est très proche de celui sur PC : on se connecte au WiFi du scanner, on lance Revo Scan sur le téléphone et on choisit son mode de capture. Le scan d’un petit objet comme un Benchy se fait en quelques secondes sur une table tournante, et le maillage peut être généré directement depuis le téléphone. Le flux est fluide, simple, et parfaitement adapté aux besoins rapides.
Pour ceux qui souhaitent capturer un modèle en déplacement ou éviter d’installer un setup complet, ce mode est un vrai atout.
Scan couleur et surfaces difficiles
L’Inspire 2 peut également enregistrer la couleur, ce qui est utile pour certains usages comme l’archivage ou la visualisation réaliste. Lors du test, la reproduction des teintes était correcte même si les zones sombres restaient plus difficiles à capturer, comme souvent avec ce type de technologie infrarouge.
Pour les surfaces réfléchissantes ou en extérieur, Revopoint fournit des filtres polarisants. Le test extérieur n’a pas pu être finalisé à cause de conditions météo défavorables, mais les premières tentatives montrent que le scanner reste opérationnel dans ces contextes, sous réserve d’une luminosité raisonnablement contrôlée.
Un excellent scanner pour l’intérieur
Après plusieurs essais, ce qui ressort le plus est la fiabilité du suivi et la facilité d’utilisation en intérieur. Même si l’Inspire 1 offrait déjà un bon aperçu du potentiel de Revopoint, cette nouvelle version corrige de nombreux défauts : stabilité de capture améliorée, rapidité accrue, meilleure précision et logiciel plus complet.
Le rapport qualité/prix est clairement le point le plus marquant. Pour moins de 400 euros, on obtient un scanner capable de vraies performances, utilisable au quotidien pour des projets de modélisation, de restauration, de duplication ou d’impression 3D.
Conclusion : un scanner polyvalent et très convaincant
L’Inspire 2 confirme l’évolution rapide des scanners 3D grand public. Compact, accessible, performant et compatible mobile, il offre une expérience fluide qui permet de produire des résultats de qualité professionnelle à un prix particulièrement attractif. Je le recommande sans hésiter à ceux qui cherchent un scanner polyvalent pour un usage principalement intérieur. Sa simplicité d’utilisation et la qualité de reconstruction en font l’un des meilleurs rapports qualité/prix du marché actuel.
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